Avec le passage à l’heure d’hiver, il nous faut arriver tôt pour pouvoir installer nos matériels d’observation et c’est donc vers 16h30 que les premiers astronomes se sont positionnés sur le site pour cette 8ème sortie planifiée et réalisée de l’année.

La place s’est progressivement remplie pour que nous nous retrouvions à 28 personnes dont  beaucoup de nouveaux adhérents avec 17 télescopes en batterie. Malheureusement Elycia, notre présidente, n’a pu nous rejoindre car rattrapée par la covid.

Positionnés en cercle plus pour assurer un champ d’observation dégagé que par crainte d’une attaque des indiens ou de sorcières et fantômes, chacun à trouver son emplacement idéal.

Les matériels installés, il était temps de se sustenter confortablement à l’abri ou sur un “fauteuil de camping”.

Il ne nous a pas fallu attendre longtemps dans un ciel encore clair pour que Vénus se montre à l’horizon Ouest suivie un peu plus tard par les étoiles au zénith.

Jimmy positionna son télescope sur Andromède (M31) pour nous délivrer une magnifique photo.

Au fur et à mesure que la nuit avançait et après identification des constellations visibles en cette période de l’année démarrèrent les recherches d’objets du ciel profond connues dans ces constellations. Les M… du catalogue Messier dont les nébuleuses ou amas d’étoiles relativement proches, les NGC… pour celles plus éloignées et donc diffuses.

Sans chercher à les lister toutes, il y a eu M27, M81, M13, M16, NGC457, la comète Tsushinham, etc.

Ci dessous: M16 avec les piliers de la création au centre en sombre (prise de vue par Denis sur Evscope)

Un coup de vent vers 22h00 à rafraîchi l’atmosphère jusque-là fort clémente mais après ingestion de boissons chaudes et revigorantes, les observations continuèrent jusqu’environ 23h15 malgré les premiers départs annonçant un lent repli des acteurs de cette soirée.

Henri apprivoise progressivement son Evscope, Sophie enrichit sa liste d’objets vus, Solange comme Cathy et Séverine écoutent avec attention toutes les explications données par les astronomes “aguerris”, Guy reprend contact avec les observations pendant que Yohan explique les problématiques matérielles et techniques de l’astrophotographie, Jean-Dag test avec succès le logiciel Astro-Hooper, outil d’aide à la visée des objets du ciel, Alice désespérée de sa trop longue attente de viseur point rouge emprunte le mien, Denis s’obstine et trouve des quasars* dont un, le 3C 454.3 situé à plus de 7,7 milliards d’année lumière et positionné dans la constellation de Pégase de magnitude 15, Juan ne compte pas son temps pour répondre aux questions qu’on lui posait et aidait grâce à son pointeur laser au positionnement des télescopes et plein de choses encore.

Congratulations pour Mathéo, le benjamin du club (16 ans) qui n’a pas été avare de conseils en encadrant pendant toute la soirée plusieurs novices comme pour correctement mettre en station leur télescope et trouver des objets dans le ciel.

Pour ma part, après quelques observations et un temps de bavardage, je cherchais à visualiser les Pléiades mais rien n’y faisait ! Impossible de régler et voir dans l’oculaire. Je commençais à contrôler le miroir primaire et secondaire peut-être pris par la condensation et enfin l’oculaire. Surprise, plus d’oculaire. Le temps de réaliser et j’en place un autre, ouf je vois ! 5 minutes plus tard m’arrive dans le dos ce “coquin” de Christophe avec l’oculaire “disparu”, il me l’avait emprunté sans me le dire !

Avant que je m’éclipse, il m’a semblé apercevoir autour de Jupiter maintenant un peu plus haut dans le ciel 5 de ses Lunes. Mes yeux m’auraient ils trahi ?

Beaucoup de partages et d‘échanges comme à l’accoutumé pour cette soirée ayant connue pour notre club, sa plus forte participation.

*Les quasars sont des astres très distants, qui apparaissent comme des étoiles très brillantes lorsqu’on les observe au télescope, mais dont on sait aujourd’hui que ce sont des exemples de ce que l’on appelle des  noyaux actifs de galaxies. Les astrophysiciens ont toutes les raisons de penser que leur prodigieuse énergie provient de l’accrétion de la  matière  par des  trous noirs supermassifs de Kerr en rotation extrêmement rapide.